comes et comes de Nortmannia aliique seniores divisi sunt ab aliis et intraverunt ubi est cathedra sancti Petri ut ibi judicium inter utrumque discernerent. Postea vero timentes ne Sancti Sepulcri via perturbaretur, noluerunt aperte judicium dicere. Ait denique comes de Sancti Egidii : « Priusquam viam Sancti Sepulcri remaneat, si Boamundus nobiscum venire voluerit, quicquid nostri pares, videlicet dux Godefridus et Flandrensis comes et Rotbertus Nortmannus aliique seniores laudaverint, ego fideliter consentiam, salva fidelitate imperatoris. »
Hoc totum laudavit Boamundus et promiserunt ambo in manibus episcoporum quod nullo modo per se via Sancti Sepulcri deturbaretur. Tunc accepit Boamundus consilium cum suis hominibus quomodo muniret castrum de alta montanea hominibus et victu. Similiter comes Sancti Egidii accepit consilium cum suis quomodo muniret[1] palatium Cassiani ammiralii et turrim que est super portam pontis qui est ex parte portus Sancti Simeonis, — muniret, inquam, hominibus et victu qui non deficerent longo tempore.
[32.] Cf. Appendix, p. 220[2].
- ↑ muniret omis dans C.
- ↑ Situs Antiochiae en marge dans B. Bien que ce chapitre figure à cette place dans tous les manuscrits, son caractère d’interpolation est tellement marqué que nous le renvoyons en appendice. Le début même du chapitre 33 : quibus expletis, indique bien que dans le texte primitif il n’y avait aucune interruption entre la fin du chapitre 31 et le début du chapitre 33. Comme, d’autre part, la division en chapitres n’existe pas dans les manuscrits, l’interpolation est manifeste. La fin de ce morceau montre d’ailleurs, par les éléments chronologiques qu’il renferme, qu’il a été écrit longtemps après le départ des croisés d’Antioche. Il faut noter aussi que dans A³ (fol. 51 ro), après les mots qui terminent le chapitre 31 (non deficere longo tempore), se trouvent un blanc et un nouvel alinéa, ce qui ferait une onzième partie. Nous n’avons pas tenu compte de cette subdivision que rien ne justifie et qui ne figure pas dans A².